Dans un document qui circule dans les réseaux sociaux attribué à l’ambassade des Etats-Unis en République Démocratique du Congo depuis le mercredi, 16 aout 2023, citant le nom du Révérend pasteur Cosma WILUNGULA, ancien Directeur Général de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature(ICCN) parmi les personnes inéligibles à l’entrée aux Etats-Unis en raison de leur implication dans des actes de corruption, une fausse information d’autant plus que ces affirmations sont sans fondement.

En pénétrant ce communiqué, plusieurs faits cités démontrent clairement qu’un laboratoire obscur a travaillé dans l’anonymat pour salir la personne du pasteur Cosma WILUNGULA et son ancien collaborateur, le professeur Augustin NGUMBI. Les éléments ci-dessous poussent à réfléchir :

Premièrement nous savons tous que la République Démocratique du Congo est membre de la Convention CITES mais, jusqu’à preuve du contraire le Secrétariat Général de la CITES n’a jamais documenté sur le problème de trafic des espèces de la faune sauvage protégées dont, l’Okapi, le chimpanzé, les gorilles quittant la République démocratique du Congo vers la chine ;

Deuxièmement, ce communiqué n’indique ni la période de ce trafic, ni le montant versé aux personnes citées, ni le lieu de capture de ces espèces, ni le nombre de ces espèces trafiquées, ni le numéro de permis CITES falsifié, ni les moyens de capture de ces espèces, ni la voie par laquelle ces espèces sont passées, ni les vols ou bateaux qui ont transporté ces espèces, ni le compte de transaction bancaire et l’organisation chinoise qui a acheté ces espèces ;

Troisièmes, le même département d’Etat des Etats-Unis avait primé le Pasteur Cosma WILUNGULA comme meilleur gestionnaire des Aires Protégées pendant qu’il était en fonction et le Fonds pour Le patrimoine Mondial Africain lui avait décerné un prix d’excellence le 27 juillet 2022 en Afrique du Sud.

Interrogé à ce fait, le pasteur Cosma WILUNGULA rejette toutes ces accusations en bloque. « Je ne suis et je n’ai jamais été impliqué dans des actes de corruption ou trafic des espèces protégées ».

« Jusqu’à présent nous ne trouvons aucun fondement de toutes les allégations portées sur nous, parce que même le secrétariat Général de la CITES international qui s’occupe de commerce d’espèces de la faune et flore sauvage n’a jamais documenté sur un cas pareil. A notre connaissance, la seule fois où il y a eu la Demande officielle de la Chine à la République Démocratique du Congo, c’était en 2017 et c’est le ministre honoraire de l’environnement qui avait accusé réception sans aucune autre action ne s’en soit suivie ».  A déclaré le Professeur Augustin NGUMBI coordonnateur de la CITES

« Je viens de lire dans les réseaux sociaux le document des sanctions envers ma personne par les USA, vous le savez bien qu’il y a 10 ans que j’ai quitté l’organe de gestion CITES. J’ai été nommé Secrétaire Général à l’Environnement et Développement Durable de 2016 à 2017, puis retraité. Je sais que l’ancien Ministre de l’environnement Bavon NSA MPUTU avait signé un ordre de mission collectif dans lequel il y avait les trois noms cités par le département d’Etat des Etats Unis pour nous rendre en visite scientifique au Parc CHIMELONG à GUANGZOU(chine). A l’issue de de cette visite, COSMA WILUNGULA était le Directeur Général de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature(ICCN) et autorité scientifique CITES /RDC, AUGUSTIN NGUMBI n’était que son Directeur de Cabinet et moi, le coordonnateur de la CITES/RDC. Un accord d’échange scientifique fut pris verbalement en attendant l’accord des autorités politique de la République Démocratique du Congo, notamment le ministre de l’environnement. Il s’agissait notamment d’échanger un couple des Tigres Blancs de la chine contre un couple des Gorilles de montagne de la RDC. Au mois de décembre 2013, une délégation chinoise est arrivée voir le Ministre NSA MPUTU qui les a conduites au Parc National des Virunga, puis plus rien comme suite. » c’est en ce terme que s’est exprimé Léonard MUAMBA KANDA, ancien coordonnateur CITES/RDC

Eu égard à tous les faits présentés ci-haut, il y a lieu de mettre en cause ces allégations portées contre ces trois fonctionnaires de la République Démocratique du Congo.

Si également nous analysons les techniques de capture des espèces qui ne sont pas développées en République Démocratique du Congo, le doute continuera à planer sur les têtes des congolais avertis, aussi la grande question est de savoir où étaient les services d’intelligence du pays pour repérer ces mouvements qui en réalité ne peuvent pas passer inaperçu et même si c’était le cas au niveau de la RDC, cela ne pouvait pas se faire en ce qui concerne la collaboration transfrontalière Virunga(GVTC) qui surveille tous les mouvements des gorilles à la minute.  

Signalons que le pasteur COSMA WILUNGULA a géré l’institut congolais pour la conservation de la nature(ICCN) pendant 16 ans et n’a laissé aucune dette et n’a jamais été impliqué dans une quelconque malversation financière.

Serge GATA

 sergega@gmail.com